Le marché glacial

Hier, j'ai participé au Marché des Artisans de ma petite ville.

J'y ai appris que :

• Si tu fais un marché en plein milieu du mois de décembre, prévois une combinaison de ski
• Si tu fais un marché dans un coin pas très fréquenté, prévois du vin chaud pour te tenir compagnie
• Si tu fais un marché et que tu ne veux rien vendre, c'est par ici

Je sais, vous sentez un ton ironique et amère dans mes petites rimes. C'était un peu le cas hier, en fin de journée, lorsque j'imaginais perdre un doigt dans cette helvétique Sibérie.

Pourtant, malgré toute cette énumération de point malheureux, j'ai eu la chance de rencontrer un Monsieur fort sympathique. Un artiste, un vrai.
Avec tout ces jolis morceaux de bois dont certain avec un cœur de métal, il a réussi à rendre toutes ses oeuvres vivantes. Malheureusement, je n'ai pas pu vous faire de photo, mais je lui ai promis d'aller lui rendre visite dans son atelier.

Ce qui m'a frappé moi (et mon frère qui m'a tenu compagnie), c'est quand ce Monsieur nous a lancé, comme de rien, qu'il était arrivé à Bienne (ma petite ville) en 1943 et il avait 13 ans...
Nous, là, comme des demeurés, sommes restés choqués !
Primo :  1943, c'est de l'abstrait, une époque que nous n'avons appris que dans les livres, en pleine guerre mondiale, un truc qui paraît si loin !
Deuxio : Il était tellement speed et en forme que nous avons du questionner sa fille pour être sûr qu'il avait bien 79 ans...
Tertio : Nous l'avons questionné pendant des heures pour qu'il nous apprenne ce que c'était cette ville de Bienne, en 1943, et franchement, il nous a donné envie de vivre cette époque.

En bref, 6h de discutions non-stop avec un Monsieur qui nous a appris beaucoup plus que 5 ans de cours d'histoire en secondaire.