mercredi 21 septembre 2011

Avant, nous étions deux... maintenant nous ne somme plus qu'un


Après avoir lu l'article de @MèreBordel "Comment sauver son couple après une naissance", j'ai vite compris qu'il fallait que j'extériorise certaine chose sous peine de me retrouver totalement irrécupérable et rempli de haine envers le père du Prince, c'est à dire, mon mari.

On a beau s'y préparer, se promettre un tas de choses, penser qu'on ne sera sans doute pas comme tout le monde, la naissance d'un enfant c'est joie, bonheurs, doute, gros doute, remise en question et éloignement conjugale.

Enfin, remise en question, c'est l'étape final avant de peut-être sauver les meubles.
Non, avant, il y a quelques étapes qui ont sans doute fini par me miner, malgré ma capacité à relativiser, à voir le bon partout, à tenter de comprendre, de me mettre à la place de l'autre, d'imaginer ce qu'il peut penser.

La naissance de mon fils, c'était phénoménal, un feu d'artifice, un gouffre d'émotion, un rêve enfin réalisé. Je me suis très vite rapproché de mon mari, nous étions trois, contre tous, car notre histoire qui parait sans doute banal vu de l'extérieur, a fait renaître quelques rancœurs. Je n'irais pas jusqu'à parler de jalousie, mais le bonheurs, tout le monde le sait, ce n'est pas vendeur. Alors, nous espérions un peu de fierté de nos proches, nous avons reçu une liste de changement à faire dans notre comportement pour être de meilleurs parents. Traduction : vous êtes des irresponsables, faire un gosse avec vos têtes de cons.

Bon, j'exagère sans doute, mais c'est comme ça que je l'ai ressenti...

Il faut dire que la situation, au moment de découvrir que j'étais enceinte,  pouvait laisser penser qu'un enfant n'était pas le bienvenue. Je m'étais lancé dans un projet qui nécessitait beaucoup de temps avant d'être viable et mon mari était au chômage. Nous vivions au jour le jour, sans vraiment faire dans le long terme. J'avais carrément fait une croix sur l'hypothèse d'être enceinte vu que nous étions à 32 mois d'essai et rien. Ma mère et mon frère devait emménager chez nous provisoirement pour les mois à venir. Dans un 3 pièces, la place manquait. 

Autant vous dire que l'arrivé du Prince allait être sport !

Pour en revenir au sujet qui m'a poussé à me livrer un peu plus ici, la naissance du Prince avait des airs de "on va pas s'en sortir" et je m'étais préparer à le faire garder une soirée par mois pour retrouver un soupçon de ma forme et un minimum de temps avec mon mari pour ne pas perdre les pédales de notre vie d'avant.

Sauf que je n'avais pas compté sur ma fibre maternelle et mon amour immense pour mon petit. Ni sur le côté maman poule extra fusionnelle qui veut pas perdre une minute de la vie de son petiot d'amour. Je n'avais pas non plus compris que je n'étais pas aussi endurante qu'un cycliste sous EPO, que le soir, oui, j'étais crevée, même si j'ai le plus adorable des fils (très peu de pleurs, pas de colique, les dents sans trop de crise).
Je ne voulais pas voir que j'étais devenue obsédé par mon fils, que mon rôle de maman avait pris le dessus, que mon mari devait comprendre cela.

En gros, ça fait 1 an que je n'ai pas eu, ne serait-ce qu'une heure, de moment seul, complètement seul, avec mon mari.

Mais pour moi, c'est normal. Mon fils avant tout! Le reste peut attendre.
Pourtant, depuis une semaine, j'ai remarqué qu'en fait, lorsque mon mari rentrait du travail, je n'était pas forcément contente de LE voir, j'attendais surtout qu'il prenne le petit pour s'en occuper et moi, je partais fumer clope sur clope. J'étais constamment sur les nerfs.
Je ne pouvais pas me défouler sur le petit, lui, il n'y peux rien. Par contre, mon mari s'en prenait plein la gueule, pour rien finalement, c'était juste ma frustration de la journée que je déversais sur lui.
J'avais besoin de reconnaissance, une reconnaissance permanente. Envie qu'il me trouve belle, qu'il sache quoi faire avant même que je lui dise, qu'il m'amène des fleurs... qu'il me trouve belle... mais comment?

Il partait le matin et revenait en fin de journée, j'étais dans la même tenue, la même coiffure, la même haleine... J'étais affreusement négligée. Qui aurait envie de ça ?

Alors, quand j'ai lu l'article de Mère Bordel, hier matin, j'ai eu un déclic, j'ai remarqué que je n'étais pas seule dans cette situation, qu'il n'y a pas de solution miracle.

Hier, mon mari est rentré et je l'ai embrassé, un vrai baiser. Je lui ai souris, je m'étais habillée, coiffée. Il l'a remarqué, et ça m'a fait du bien. Je l'ai laissé se reposer, je ne lui ai fait aucun reproche, je lui ai dit que je l'aimais, il s'est occupé de notre fils, il est sorti se promener avec lui et j'ai soufflé.

Aujourd'hui, je ferai pareil. A la place des reproches, nous discuterons de nous, de moi, de lui, du futur. Calmement, amoureusement, comme avant.

Elle a raison Mère Bordel, il faut lâcher prise et se laisser porter par l'amour qui fait qu'on l'a choisi lui, et pas un autre !

3 commentaires:

  1. Bien dit ma belle ! Mais c'es vrai que quand on a la tête dans le guidon on a du mal à prendre du recul. C'est bon d'ouvrir les yeux de temps en temps et de se ressaisir !

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  2. Elle est fortiche cette Mère Bordel. Et toi aussi ! ;o)

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  3. @Mamanblog : Oh oui, ça fait un bien fou ! et le mari n'a pas l'air de se plaindre depuis deux jours ;-)

    @joufflette : bah oui qu'elle est fortiche :-p On aime tous Mère Bordel

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