Dans l'épisode précédent :
Il est 8h30 du matin, nous sommes toujours le 29 août, ma valise à la main, j'attends le bus pour rentrer chez moi.
J'ai une sensation d'échec dans le bus. Cette fâcheuse tendance à me dire que je rate tout me revient directement en pleine figure. J'n'arrive même pas à accoucher merde. On a beau me répéter que c'est normal de faire des allers-retours à la maternité, ça me gave.
En même temps, il est sensé naitre dans une semaine...
Arrivé à la maison, je m'installe sur le balcon et je rumine.
Je crois qu'il ressent mon désarroi, il a l'air de se faire tout petit et me fait de petites caresses comme pour s'excuser.
Mais je boude
Je vais me re-coucher
12h00, le diner est servi. Môman, c'est assez inhabituel, me parle calmement. Elle me regarde avec compassion et inquiétude, ça aussi, c'est nouveau et j'avoue, ça me fait du bien. Mon frère ne dit rien, il a l'air sous le choque depuis hier. Il n'y a que mon mari pour tenter quelques blagounettes.
Je n'ai pas très faim
Je vais me re-coucher
13h30, une grosse vague de douleur débute dans le bas de mon dos pour atteindre le bas de mon ventre. J'attrape mon coussin, le sert fort. J'arrête de respirer.
Aïe
Dix minutes plus tard, rebelotte. Il faut que je prenne un bain, tout de suite. Je me lève, plier en deux, je me dirige vers la salle de bain. Je fais couler l'eau, je me glisse dedans et j'attends.
Je me rappel ce que la sage-femme nous a appris. Lorsque la douleur arrive, pousser un espèce de gémissement ressemblant à s'en méprendre à un braiment de caribou en rut.
Je m'exécute.
Toutes les cinq minutes je vois une tête se glisser dans l'ouverture de la porte. Relais organiser par Môman et mon cher et tendre.
- Ca va?
- Oui, ça va...
Deux heures que je suis dans cette baignoire. Les douleurs sont de plus en plus fortes mais mon caractère de chieuse me dicte de ne point appeler les sages-femmes, non, je ne les appellerai pas pour rien.
Môman me rassure en me rappelant que tant que je ne perds pas les eaux, il n'y a pas urgence.
Et là, je me pose une question qui me parait plutôt idiote : Comment savoir si je perds les eaux alors que je suis dans l'eau ? Je remarque que Môman se pose la même question. Alors, je sors de cette baignoire et vais me coucher.
Mes cris de caribous deviennent de plus en plus insoutenables pour les oreilles délicates de chacun des habitants de cette appartement. Les douleurs deviennent de moins en moins supportable pour le caribous obèse. Mais non, je n'ai pas perdu les eaux, je n'appellerai pas.
Oh putain! Là, j'y arrive plus. Il est 17h30 environ, je me met à pleurer tellement je ne sais plus quoi faire pour abréger tout ça. Mon mari appelle les sages-femmes et sa soeur. Je n'arrive plus à me lever. Je pleure encore.
Nous arrivons à l'hôpital, même pas besoin de s'annoncer à l'accueil. A force d'aller retour, mon dossier est complet.
Nous arrivons devant la porte des salles d'accouchement. Une sage-femme arrive pour me prendre par le bras. Je lève les yeux vers elle.
- Oh merci mon dieu ! C'est toi !
Et je me remet à pleurer, mais de joie cette fois
la suite très bientôt, ne quittez pas ♥
Rhaaaaaaaaaaa c'est trop inhumain de me faire attendre comme ça Michanteuh !!!!
RépondreSupprimerton récit me rappelle des (bons) souvenirs. Vivement la suite ! gros bisous Deb
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